Ils ont vécu à Brie
SANSON Charles Henri
La famille SANSON, vécue pendant plusieurs années, voir décennies, à Brie Comte Robert, maison éloignée d'un lieu du centre du village..
Charles Henri SANSON (1739-1806)
En 1795, à cinquante-six ans, Charles Henry Sanson, qui avait desservi la place qu'il occupe depuis quarante-trois ans, décida enfin de passer la main. Prétendant être atteint de néphrétique, il présenta sa démission d'exécuteur, sollicita un secours annuel de mille francs sans exclure cependant la possibilité d'un retour sur scène si sa santé le permettait. Sans doute en avait-il assez d'être pour les français le symbole du châtiment politique !" . Il céda sa charge à son fils Henry et se retira dans sa propriété de Brie-Comte-Robert. "Une caricature dans l'Almanach le représentait, étendu sur la bascule de la guillotine, tandis que sa tête gisait au milieu d'un tas de pyramides de têtes, dont une pancarte précisait la provenance : Clergé, Parlement, Nobles etc. et un immense tas pour le Peuple. Pourtant, même si en 1802, il adressa une supplique pour demander grâce des femmes condamnées, même s'il cultivait surtout les roses de son jardin, il n'hésita pas à mettre la main à la pâte pour les têtes importantes" . Charles Henry Sanson, rongé par le remords, mourut quelques années plus tard (1806). Il a un caveau au cimetière Montmartre. Sa veuve, retirée chez son fils Henry, s'éteignit à l'âge de quatre-vingt-quatre ans en pleine Terreur Blanche qui ensanglantait de nouveau la France (1817) .
Charles Jean Baptiste SANSON (Paris ?, v1719 - id. ?, v1778), fils de Charles II et d'Anne Marthe Dubut, époux de Madeleine Tronson (Paris, 1737), puis de Jeanne Gabrielle Berger (Étampes, 1741) ; provisionné bourreau de la ville, prévôté et vicomté de Paris à l'âge de sept ans (1726), titulaire effectif de l'office (1739). Ce fut François Prudhomme, remarié avec sa mère qui assura la régence jusqu'à sa majorité. Bourreau en chef de la ville, prévôté et vicomtéde Paris (1739). On le retrouva parrain d'un neveu (Reims, 1747) et d'une fille d'André Louis Desmorest (Étampes, 1748). En 1753, installé à Paris, rue Poissonnière, paroisse Saint-Laurent, il eut la douleur de perdre sa petite fille, Victoire, qu'il avait mise en nourrice chez Jean Durant, manœuvrier à Meaux . Frappé d'une attaque de paralysie (1754), il dut se démettre de ses fonctions et partit s'installer à Brie-Comte-Robert, en Seine-et-Marne. "Plusieurs bourreaux de Province accoururent à Paris, briguant la succession" . Néanmoins le Parlement autorisa Charles Henry Sanson à remplacer son père, mais refusa de l'investir légalement (1755). En mai 1766, Charles Jean Baptiste, toujours souffrant, se fit supléer par son fils, Charles Henry, lors de l'exécution du comte Lally de Tollendal (1766).
Charles-Henri Sanson, né le 15 février 1739 et mort le 4 juillet 1806, était un bourreau français, officiellement exécuteur des hautes œuvres de Paris, pour la cour du roi Louis XVI et pour la Première République française. Il est surtout connu pour avoir décapité le roi Louis XVI ainsi que différents révolutionnaires comme Danton ou Robespierre. Issu d'une famille de bourreaux, il a administré la peine capitale durant plus de quarante années et a exécuté de sa propre main près de 3 000 personnes.
Charles-Henri Sanson est le quatrième bourreau issu d'une dynastie familiale d'exécuteurs officiels. Son arrière-grand-père, Charles Sanson (1658-1695), soldat dans l'armée française, fut nommé en 1684 en tant qu'exécuteur des hautes œuvres par le roi Louis XIV. Il légua le flambeau à son fils Charles (1681-1726) peu avant sa mort. Lorsque ce dernier mourut, une régence fut instaurée jusqu'à ce que son jeune fils, Charles-Jean-Baptiste Sanson (1719-1778), puisse le remplacer. Charles Henri, l'aîné des dix enfants de Charles-Jean-Baptiste apprit à son tour le métier et travailla avec son père durant une vingtaine d'années, puis prêta serment lors de la mort de ce dernier. Il acheta le presbytère de Vert-le-Petit et y vécut.
Charles-Henri Sanson naquit à Paris de Charles-Jean-Baptiste Sanson et de sa première femme Madeleine Tronson. Il fut élevé dans un premier temps dans un couvent à Rouen jusqu'en 1753, quand le père d'un autre élève se rendit compte qu'il était fils de bourreau, ce qui le contraignit à quitter l'école pour ne pas entâcher sa réputation. Charles-Henri reçut ensuite une éducation privée, puis intégra l'Université de Leyde dans le but de devenir physicien. Durant tout ce temps, il montra une aversion marquée envers la profession familiale
Marie MORET
Née en 1840 à Brie-Comte-Robert, elle devient l'assistante puis la compagne de Jean-Baptiste-André Godin, brillant chef d'entreprise qui prône un « mieux-être social et une meilleure répartition des richesses ». Il fonde en 1880 l'Association coopérative du familistère à Guise dans l'Aisne afin que les ouvriers deviennent propriétaires de leur outil de travail.Dans cet ambitieux et inédit projet, Marie Moret organise le service de l'enfance du familistère, avec nourricerie, pouponnat, bambinat et écoles, en s'inspirant des plus grands pédagogues de l'époque. Mettant en pratique la vision sociale et le concept « d'éducation intégrale dès le plus jeune âge » de son époux, elle révolutionne l'enseignement du XIXe siècle en instituant des classes mixtes avec programmes identiques pour filles et garçons. Sur la base de son imposante correspondance (plus de 10 000 lettres), de photos d'époque et de documents divers, la vie de ce couple en avance sur son temps est présentée en détail. Marie Moret mourra en 1908 après avoir rédigé une biographie complète de son mari. Près d'un siècle plus tard, le familistère de Godin est toujours habité par les descendants des premiers ouvriers de la fonderie.
Jean NICOT
JEAN NICOT Ambassadeur de France au Portugal et curé de Brie Comte Robert
Diplomate consommé, littérateur et écrivain apprécié, homme de cour et de société, possédant un savoir et une science profonde,
Il gagna , par ses nombreuses qualités du cœur et de l'esprit, les faveurs des Rois, et surtout celles de la Reine Catherine de Médicis.
Jean Nicot naquit à Nîmes, dans le courant de l'année 1530. Il appartenait à une famille de notaires. Son aïeul paternel, son père et trois de ses oncles paternels exercèrent cette profession.
Le père de Jean Nicot, menait la véritable vie de famille au milieu de ses douze enfants, quatre naquirent d'un premier mariage et huit d'un second. Le 2 mai 1517 il perdit sa première femme. Le 6 octobre 1528, il contractait un second mariage avec la sœur de son gendre fille d'un de ses confrères, qui donna le jour à Jean Nicot .
Au commencement du XVI siècle les écoles publiques de Nîmes étaient déjà fréquentées et célèbres. Par l'enseignement supérieur et complet du collège des Arts et de l'université de Nîmes Jean Nicot fortifiait son instruction primaire. Ses études classiques terminées, Jean Nicot étudiait le droit et obtenait le grade de docteur ès-droit.
Jean Nicot arriva à Paris vers la fin de l'année 1553 ou dans les premiers mois de l'année 1554.
Jean Nicot par sa culture, sut gagner la confiance du Garde des Sceaux, et lui dut ses premières fonctions de garde des Archives.
Il se fit très bien à cette nouvelle situation et ne tarda pas à acquérir, au contact de cette société de diplomates, et d'administrateurs, les qualités nécessaires et l'habileté du futur ambassadeur qu'il devait être un jour.
Henri II, voulant reconnaître ses services, le nomma, en 1556, Maître des Requêtes de son Hôtel. De cette époque date la fortune de Jean Nicot.
Le Portugal, par ses conquêtes et sa puissance maritime occupait une situation des plus importante ;
Dès le mois d'avril 1559, Henri II se préoccupant d'un projet de mariage entre Marguerite la plus jeune de ses filles et le très jeune Sébastien du Portugal, résolu de rappeler son ambassadeur, le chevalier de Seure, et de pourvoir, en même temps, a son remplacement.
Quoique âgé de 29ans seulement, Jean Nicot, alors Conseiller du Roi et Maître des Requêtes de son hôtel, fut choisi pour succéder au chevalier de Seure, et pour aller préparer la cour et les seigneurs de Lisbonne aux projets du mariage princier.
Dans le courant du mois de mai 1559, Jean Nicot se rendit à la Rochelle avec les personnes de sa suite pour s'embarquer et gagner le Portugal, par voie de mer. Mais il avait compté sans la présence dans le voisinage de ce port, d'un pirate Anglais, Strangouich, fort redouté et très dangereux. Devant l'attitude menaçante du pirate, et de crainte qu'il ne pilla ses meubles Jean Nicot les fit décharger du vaisseau et décida, de se rendre en Portugal par voie de terre.
Le voyage fut long et pénible, à travers des chemins impraticables, le transport de ses nombreux bagages lui occasionnait, des retards imprévus. Il atteignit Valladolid alors capitale de l'Espagne, il y reçut la nouvelle de la mort de Henri II.
De Valladolid, Jean Nicot se rend à Lisbonne où il s'installe vers le milieu du mois d'août1559 Il est reçu à la cour le 4 septembre 1559 et fut très touché de l'accueil bienveillant de la Reine.
L'opinion publique lui semblait bien disposée pour le mariage de Marguerite et Sébastien.
De son séjour en Portugal date l'introduction, en France, de la plante connue d'abord sous le nom de nicotiane et, plus tard, sous celui de tabac. C'est, en effet, le 26 avril 1560 que Nicot annonce au Cardinal de Lorraine sa découverte. Il en fait parvenir un baril à la cour, la Reine Catherine de Médicis faisait réduire en poudre des feuilles de cette plante merveilleuse et la prisait pour guérir sa migraine. Les courtisans et le peuple ne tardèrent pas à imiter la Reine mère et bientôt l'usage s'en répandit dans tout le Royaume. On l'appelait tantôt : Médicée, l'herbe à la Reine, tantôt l'herbe du Grand prieur.
Le 10 octobre 1561, Nicot s'embarquait à Lisbonne pour retourner en France.
A son retour du Portugal il se consacre exclusivement aux lettres. Ecrivain infatigable, érudit, étymologiste et historien, il est l'auteur de ((trésor de la langue Française tant ancienne que moderne)) . Ce dictionnaire très complet , est le premier paru en France , il eut un grand succès auprès de tous les savants, Nicot rédigea aussi un dictionnaire Français Latin.
Il vécut jusqu'à sa mort entouré de ses neveux et nièces, et principalement de son neveu Jean fils ainé de son frère Pierre et futur Seigneur de Villemain. Le 18 mars 1599 il lui fit donation de deux maison et de parcelles de terre, situées à Boussy-Saint-Antoine, le 24 juin 1600 Jean, qui était simple bourgeois de Paris, contracte mariage avec Catherine Bochart, fille du Conseiller au Parlement et s'intitule alors Ecuyer, sieur de Jonquières et de Redessan. Plus tard grâce à la protection de son oncle , il devient Conseiller notaire et secrétaire du Roi, maison et couronne
de France, trésorier des menus plaisirs du Roi. Il acquit ensuite les terres de la Goupillière et de la Borde Tournier, de Villemain et de la Fosse Giroust.
Il est peu probable que Jean Nicot ait été lui-même Seigneur de Villemain, dans aucun actes connus il ne porte ce titre, mais on lui donne ceux de Conseiller, Maitre des requêtes du Roi ou de la défunte Reine, mère du Roi.
Le 10 novembre 1584, dans un acte de vente consentie par M.Arnoul Dumesnil, chanoine de Notre Dame de Paris, on le désigne sous les qualitatifs suivants : Mr Jean Nicot, Conseiller et Maître des requestes ordinaires de la Reine, Mère du Roi, Curé de Brie Comte Robert
Dans l'acte de donation qu'il fit à son neveu Jean en 1599, Nicot y figure comme curé de Brie- Comte- Robert. Il n'habitait pas cette paroisse et ne vivait pas au milieu de ses ouailles, mais il possédait la cure, à titre de bénéfice ou en commande et en percevait les revenus.
(( aujourd'hui, nous trouvons sur les registres de Brie-Comte-Robert un seul acte avec la signature de Jean Nicot))
Il mourut à Paris le 5 mai 1604, sans postérité. Des récits fantaisistes lui on reconnut, femme et enfants, Jean Nicot n'était pas son fils mais son neveu. La confusion vient sans doute du même prénom.
Jean Nicot ne fut ni l'inventeur ni l'importateur de cette plante nommée tabac. Il la popularisée en la présentant comme panacée universelle.
Quelques années avant, un moine André Thévet membre de l'expédition de Villegagnon, était rentré au pays avec dans ses bagages, une herbe inconnue aux vertus euphorisantes , il la nomme (( herbe angoumoisine)), en l'honneur de sa ville natale Angoulême.
Il en conseilla son acclimatation en France, mais ne la présenta ni à la cour ,ni a aucun haut personnage de l'époque.
Jean Nicot est certainement le personnage historique sur le compte duquel on ait commis le plus d'erreurs
s sources : la correspondance diplomatique de Jean Nicot par Edmond Falgairolle en 1897
Serge VINOGRADSKI - 1856-1953
Biologiste français d'origine russe né à Kiev (Ukraine, Russie), le 01/09/1856. Son père est haut fonctionnaire et terminera sa carrière comme directeur d'une des banques de la ville.
Etudes secondaires au Gymnase de Kiev.
1873-1877 S'inscrit à la faculté de droit de l'université de Kiev qu'il abandonne bientôt pour la faculté de sciences de la même ville où il reste deux années. Entre enfin au Conservatoire impérial de Saint-Pétersbourg dans la classe de piano de Leshetitsky. Après le départ de son maître pour Vienne, il quitte le conservatoire.
1877 Regagne la Faculté des sciences de Saint-Pétersbourg pour suivre l'enseignement du botaniste Famintzin.
1879 Epouse Mlle Zinaida Alexandrovna Tichotzkaia avec laquelle il aura quatre filles.
1884 Quitte l'université avec un diplôme de docteur en sciences (botanique) et séjourne quelque temps en Crimée où il installe un petit laboratoire à son domicile pour y continuer ses recherches sur la morphologie des microorganismes.
1885-1888 Quitte la Russie où le climat politique instauré par Alexandre III est peu propice aux recherches, pour entrer dans le laboratoire de botanique de l'université de Strasbourg, dirigé par le mycologue A. De Bary. Il y étudie les bactéries autotrophes, en particulier celles des eaux sulfureuses. Elucide le rôle des granules de soufre colloïdal dont les cellules de ces bactéries sont souvent bondées, en montrant que le soufre provient de l'oxydation de l'hydrogène sulfurée qui tient lieu de source d'énergie. Cette transformation chimique apparaît comme l'équivalent énergétique de l'acte respiratoire.
1888-1891 A la mort de Du Bary, retourne quelques mois en Russie, puis rejoint l'Université de Zurich où il poursuit ses travaux sur les bactéries autotrophes et celles des eaux ferrugineuses, puis étudie la nitrification. Démontre que le groupe des bactéries nitrifiantes assimile l'acide carbonique par chimiosynthèse, mécanisme physiologique comparable à l'assimilation chlorophyllienne par photosynthèse.
1890-1891 Publie dans les Annales de l'Institut Pasteur, une série de mémoires sur les bactéries sulfureuses, la nitrification et le pléomorphisme bactérien. Reçoit la visite de E. Metchnikoff qui vient, au nom de Louis Pasteur, lui proposer d'entrer à l'Institut Pasteur comme chef de service. En mars 1891, se rend lui-même à Paris pour rencontrer Pasteur.
1891 Désireux de retourner en Russie, où il vient d'hériter d'une propriété familiale, décline l'offre de Pasteur pour accepter la place de chef de la section de microbiologie générale à l'Institut impérial de médecine expérimentale de Saint-Pétersbourg, nouvellement créé sur l'initiative du Prince A. d'Oldenbourg. V. A. Fribes et V. L. Omeliansky sont ses deux assistants.
1903-1905 Prend la direction de l'Institut impérial de médecine expérimentale de Saint-Pétersbourg, est élu président de la Société de microbiologie et devient membre du Conseil médical de l'Empire. Etudie la fixation de l'azote atmosphérique et son agent anaérobie (Clostridium pastorianum).
1902 Devient membre correspondant de l'Académie des sciences, Paris.
1904 A la demande du Prince A. d'Oldenbourg, qui souhaite établir en Russie un laboratoire de lutte contre la peste, se rend en mission à l'Institut Pasteur de Paris, où E. Roux lui remet les cultures et le matériel nécessaire à la fabrication de sérum. De retour en Russie, dirige la production de sérum dans le laboratoire que le prince a établi dans le fort Alexandre I, près de Cronstadt.
1905-1914 Les difficultés financières, conséquences de la guerre russo-japonaise, le pousse à abandonner sa carrière scientifique pour se retirer à Gorodok dans la région de Podolie (Ukraine), où il se consacre à l'exploitation des terres de la propriété familiale et à la musique.
1914-1917 Alors que ses filles se sont engagées comme infirmières, s'attache à améliorer la production agricole de son exploitation de Gorodok pour fournir en nourriture et en chevaux l'Armée russe.
1920 La guerre civile qui suit la révolution russe le force à se réfugier en Suisse. Il accepte ensuite une place de professeur à la faculté des sciences agronomiques de Belgrade.
1922 Répondant à l'invitation de Roux, il rejoint l'Institut Pasteur et investit la nouvelle filiale de Brie-Comte-Robert, consacrée à l'étude de la microbiologie du sol.
1925-1941 Entreprend la rédaction d'une série de 10 mémoires, publiés dans les Annales de l'Institut Pasteur, sur la microbiologie du sol, appliquant la méthode originale des gels de silice à l'étude de la microflore du sol. Fait apparaître l'intérêt de l'étude écologique des microbes du sol dans leur milieu naturel complexe, poursuit des recherches sur les fixateurs de l'azote atmosphérique, symbiotiques et non symbiotiques, sur le pouvoir fixateur des terres, la dégradation de la cellulose et la synthèse de l'ammoniaque par les Azotobacter.
1929 Devient membre honoraire de la Société de biologie.
1949 Selman A. Waksman publie ses oeuvres, avec l'appui de la Fondation Rockefeller.
1952 Dans un dernier travail, publié par les Annales de l'Institut Pasteur, il tente de combattre les excès de certaines nomenclatures bactériennes.
24/02/1953 Décès à l'Institut Pasteur de Brie-Comte-Robert.
Publications en collaboration avec : Omeliansky, H. Winogradsky.
Mlle Clara TOUSSAINT ( 1825 - 1899 )
CLARA TOUSSAINT
Clara Toussaint est une de ces personnes modestes qui fut une des premières résistantes
pour lesquelles prime avant tout le devoir.
Elle était receveuse des Postes et Télégraphes au bureau de Brie-Comte-Robert.
Seule, avec l'aide du facteur BULOT et du volontaire briard MAMES, Clara Toussaint
décida d'assumer la communication envers et contre tous.
Malgré les multiples fouilles du petit bureau de poste, les Prussiens belliqueux et
soupçonneux perquisitionnèrent en vain le bureau mais aussi l'appartement de la receveuse !
pas la moindre petite lettre clandestine. Pourtant, comme ils savaient que des lettres et des
télégrammes passaient à leur barbe et qu'une fille de salle du café " La belle jardinière " la
dénonça, ils mirent le bureau sans dessus dessous et s'en prirent physiquement à la personne
de Clara. Ses vêtements déchirés, elle fut molestée par un soudard allemand et elle en perdit
l'usage d'un oeil et de l'oreille droite mais ils ne trouvèrent rien sur elle, alors que des lettres
compromettantes étaient cousues à son corsage et elle n'avoua rien sous la contrainte.
Elle attendit la fin de l'occupation pour prendre sa retraite. En fut-elle félicitée par les officiels?
nullement ! Elle était la mauvaise conscience de ceux qui avaient disparu durant l'occupation
de nos prussiens. Elle décéda, vingt ans plus tard à l'âge de 75 ans.
En 1900, la Société d'Histoire et d'Archéologie, réparant ainsi l'indifférence " des officiels "
apposa sur la façade de la poste de Brie, sur la place des Bergeries, une plaque de marbre qui
rappelle la conscience professionnelle et la bravoure patriotique de CLARA TOUSSAINT et ses
deux collègues.
Arthur CHAUSSY
Parlementaire français
Date de naissance 18 janvier 1880
Date de décès 28 décembre 1945 (à 65 ans)
Mandat Député de Seine-et-Marne (1919-1928)
Député de Seine-et-Marne (1932-1940)
En 1929, il devient maire de Brie-Comte-Robert, réélu en 1935. Il est également conseiller général de 1922 à 1934.
Le 10 juillet 1940, il fait partie des quatre-vingts parlementaires qui votent contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Il démissionne de son mandat de maire. Il le retrouve en 1944-1945. Il est réélu conseiller général peu après, mais il meurt à la fin de l'année.
Un des collèges de la ville de Brie-Comte-Robert porte son nom.
Madame de BALBI
MADAME DE BALBI
1753 - 1832
La marquise de Caumont la Force était la gouvernante des enfants du Comte d'Artois.. Elle eut deux filles :
Louise Joséphine qui fut mariée à Edouard de MESNARD
Anne qui épousa le comte de BALBI (Il possédait non loin de Brunoy le domaine du Vaudoy à Brie Comte Robert. )
Leur père fut garde du corps du roi Louis XV, et premier gentilhomme de la chambre du comte de Provence.
Madame de Balbi avait un esprit pétillant et un physique agréable. Dans une réunion, elle excellait à retenir l'attention de tous et la gaîté par son goût du persiflage et ses réparties joyeuses mais parfois impitoyables ce qui lui valut d'abord quelques inimitiés mais au cours des ans, dans la société, un jugement de plus en plus sévère sinon quelques haines solides. C'était une intrigante, à l'aise dans la cour de Louis XVI. Elle décida de se rapprocher du comte de Provence, et pour cela, elle s'arrangea pour être admise comme dame d'atours de Marie-Josèphe de Savoie l'épouse de Monsieur.
Ce dernier, lassé par sa femme qui avait manifesté quelques faiblesses pour une de ses suivantes (Mme de Gourbillon), décide , pour répondre à cet affront, de prendre une maîtresse , et choisit la plus étincelante, Mme de Balbi.(On dirait une chronique à scandales, mais c'est malheureusement la vérité historique)
Il installe donc cette sémillante personne dans un appartement du Petit Luxembourg
Il est aux petits soins pour elle. Il obtient du roi son frère pour son amie, un appartement au premier étage du château de Versailles. Elle dispose aussi d'un pavillon rue de Satory à Versailles où les deux amis se retrouvent et passent des soirées ensemble.
Mme de Balbi n'est pas d'une fidélité à toute épreuve, et son mari l'apprend. Il regimbe un peu trop au gré de tous et il est mis hors d'état de nuire à la protégée du comte de Provence. Par un jugement du parlement de Paris, il est taxé de « Folie douce » et il est interné à Senlis jusqu'à son décès en 1835 (à l'âge de 85 ans).
Provence fait construire à Versailles un jardin par son architecte Chalgrin, en 1785. C'est ce qu'on appelle « Le Parc Balbi. ». Il s'agit d'un jardin tel qu'on le concevait au XVIIIe siècle, du genre des parcs anglo-chinois à la mode, avec une structure complètement retracée, comprenant lacs , grottes, fausses ruines, rivière artificielle, comme on en trouve un modèle à Méréville. Provence l'offre en cadeau à Mme de Balbi.
Ce parc malgré beaucoup de vicissitudes durant la révolution et après, a été déclaré monument historique en 1926.
Provence eut le coup de foudre pour Brunoy. Il fit transformer le « Petit Château »et réorganiser les magnifiques jardins de Monmartel, plus ou moins abandonnées par son fils le Marquis de Brunoy .. Il y emmena la comtesse lorsqu'il venait se délasser à la campagne, loin de la cour. Elle y avait un appartement réservé..
Mais arrive la Révolution de 1789, et par suite, l'émigration. On a dit que c'est Mme de Balbi qui organisa la fuite du comte de Provence. Quoi qu'il en soit, Monsieur devait la retrouver à Mons en Belgique, d'où ils partirent pour Coblence. De là, Madame repartit pour Turin, accompagnée de sa dame d'atours. Mais celle-ci , regrettant l'atmosphère de Coblence quitte Turin . Elle et sa sœur sont fêtées par les émigrés et sacrées « Reines de Coblence ». Un certain temps, la vie dans cette cité allemande fut brillante et pouvait toute proportions gardées, rappeler par son ambiance la cour de Versailles. Mais les subsides devenaient plus rares et les vicissitudes de l'émigration firent que Provence dut se séparer de la comtesse Anne. Son parcours de prince l'obligea à affronter les régions inhospitalières de Mitau (dont il fut chassé plus tard par le Tsar. )
Provence apprend , incidemment que Mme de Balbi a mis au monde deux fillettes, alors qu'ils étaient séparés depuis longtemps. Il lui signifia son congé définitif.
Les affaires tournent mal pour la maison royale et Mme de Balbi passe en Angleterre. Elle y reste jusqu'en 1802 date où elle est rayée de la liste des émigrés. Elle rentre en France et essaye de rassembler ce qui reste des anciens domaines de son mari. Elle eut un retour humble, ce qui n'allait pas avec son tempérament. Mais elle n'était plus soutenue par les grands de la cour . Comme tous les gens à l'esprit trop caustique, elle était haïe par ceux qu'elle avait épinglés par des réparties assassines (mais si spirituelles !) On n'oubliait pas! Ce qu'elle avait conservé malgré les voyages et la situation inconfortable d'émigrée, c'est l'amour du jeu où elle engloutit des fortunes ! Elle se retira à Brie Comte Robert et à Tournan, puis, elle rejoignit son frère à Montauban. Elle décéda en 1832, trois ans avant son mari !
Marcel PLANCHE
Marcel Bazile PLANCHE,est né à Brie Comte Robert le 8 Octobre 1898, de François et de Justine Victorine RIGODON.
Il se marie à Paris14 ème le 6 Juin 1942 avec Jeanne Marie LE BONNIEC, veuve de Ferdinand Louis ROBEVEILLE.
Il aurai pu rester anonyme longtemps, si le hasard ne lui avait pas fait rencontrer et cacher un déserteur de la STO.
En effet, ce couple atypique, gardera chez lui, et ce pendant plus de 20 ans, ce jeune, parisien né le 22 octobre 1921 dans le 17 ème , qui lors d'une permission, ne retourna pas à ses obligations de réquisitionné au travail obligatoire.
Son nom aujourd'hui célèbre, vous le connaissez, car ce jeune révolté, poète, auteur compositeur, chanteur , est Georges BRASSENS....
Sa vie est déjà largement raconté dans plusieurs livres ( 6 ou 7 ), mais celle de L'Auvergnat Briard n'est pas connue.
Georges dans ses chansons, a remercié longtemps ce couple, avec:
L'Auvergnat, la Jeanne , la canne de Jeanne et bien d'autre encore.
Ici donc, ce sera un hommage à Marcel , ce Briard qui jusqu'a peu de temps était encore inconnu.
en cliquant ci dessous, ecoutez l'émission de radio enregistrée le 10 mai 2011 par Christian ROBERT de " radio Arvenne"
Pierre Lucien LACAU
Pierre Lucien LACAU est né le 25 novembre 1873 à Brie-Comte-Robert
Fils de LACAU Louis Clément (Architecte) demeurant à Paris et de BELIN Lucie Adèle
Marié à Paris le 15 novembre 1919 avec Anne Marie BERNARD, et décédé à Paris le 27 mars 1963.
Premier rendez-vous de LACAU au Caire (de la Commission internationale) pour la rédaction du catalogue général de la Musée du Caire
En 1912, il a été nommé directeur de l'Institut français d'archéologie orientale, succédant à Emile CHASSINA, dont le travail il a continué par l'excavation de nouvelles structures au sein Abu Rawash, le complexe funéraire de Djedefre à l'est des pyramides de Gizeh.
De 1914 à 1936, il a servi comme directeur général de la Direction des Antiquités de l'Egypte. Il a été nommé en 1914 pour réussir Gaston Maspero, mais ne pouvait pas prendre la position qu'après la Première Guerre Mondiale. Il a immédiatement annoncé que les concessions de fouilles seraient limitées aux représentants des institutions publiques et des sociétés. Il a ensuite réinterprété la division de revêtement de droit des trésors de sorte que le Musée National égyptien pourrait prendre toutes les découvertes uniques et donner la pelle tout le reste.
LACAU a supervisé la découverte de la tombe de Toutankhamon en 1922 par les Anglais archéologues Howard CARTER et lord CAMARVON dans la Vallée des Rois. Relations avec Carter étaient rarement cordiale et ont été exacerbés par deux le monopole des droits de publication qui lord Carnarvon vendue à The Times , et la pression du gouvernement égyptien qui en voulait le manque d'implication égyptienne dans l'excavation Toutankhamon.
En 1924 LACAU, agissant sous les ordres du nouveau ministre des Travaux publics, interdit aux femmes de l'équipe de Howard Carter d'entrer dans le tombeau. Carter fermé le tombeau en signe de protestation, la verrouilla, a refusé de remettre les clés, et publié une notice explicative dans le Winter Palace Hôtel Vieux, Louxor, brisant ainsi les termes de sa licence et abandonner le contrôle complet de LACAU.
En 1938 LACAU a été nommé professeur à l' Collège de France dans Paris, où il a occupé la chaire d'égyptologie jusqu'en 1947, il a été élu à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1939.
Basile Guy Marie Victor Baltus de Pouilly
Basile Guy Marie Victor Baltus de Pouilly, né le 2 janvier 1766 à Metz,
Fil de Jacques et PERROT de GUALBERT Marie Virginie
X à POTTIER de MUISANT Marie Catherine Julie
Il décéde le 13 janvier 1845 à Brie-Comte-Robert, est un général français de l’Empire. Il est promu lieutenant général honoraire sous la Restauration.
Il entre en service le 1er août 1780, comme élève à l'école d'artillerie de Metz, il est promu lieutenant en second au régiment de la Fère le 23 juillet 1781, lieutenant en premier le 6 janvier 1785, second capitaine le 1er avril 1791, aide de camp du général d’Hangest à l'armée du Nord le 7 août 1792, puis chef de bataillon à l'état-major de son arme, et enfin chef d’escadron au 1er régiment d’artillerie légère. Pour raison de santé, il donne sa démission, qui est acceptée le 20 avril 1803.
Mais, le 1er juin 1804, il est réintégré à son rang dans le corps de l’artillerie. Colonel à l'état-major du corps d'artillerie le 9 mars 1806, il est fait baron de l'Empire le 28 janvier 1809. Il est promu général de brigade à l’État-major général du corps le 14 mars 1811, il commande l’artillerie à Hambourg, en remplacement de Pernety malade, au IIIe corps de réserve de cavalerie, au IVe corps d’armée le 4 avril 1815.
Le 1er janvier 1816, il est admis à la retraite, par ordonnance du 1er août 1815.
Mais en 1819, le ministre de la Guerre le recommande au duc Decazes pour un emploi de préfet ou une des fonctions supérieures de l’administration des haras. Remis provisoirement en activité comme disponible dans l’arme de l’artillerie le 1er décembre 1820, il est nommé lieutenant du roi à Brest le 12 juin 1822. Finalement, il est définitivement mis à la retraite le 9 décembre 1826, avec le grade de lieutenant général honoraire, le 31 octobre 1827.
La Maison de Charles Henri SANSON au XVIII ème
Gravure du Dt GOULARD
Cette maison est toujours visible a ce jour
GOBIN Gabriel
Né le 12 mai 1903 à Hacquegnie en Belgique, il fit une très grande carrière Cinématographique ( ~100 films), théatrale (~20 pieces),puis télévision
Il décédera à Brie Comte Robert le 9 février 1998 à l'age de 94 ans .
Jeanne d'EVREUX ( Reine de France)
Née vers 1310, fille de Louis d'EVREUX et de Marguerite d'ARTOIS ( dynastie des Capétiens d'Evreux et de Navarre)).
Elle se marie le 13 juillet 1324 avec Charles IV .Elle fut Dame de Brie Comte Robert, ou elle décédera dans son Château le 4 mars 1371
Odo RIGALDI Eudes RIGAUD
Né vers 1210 à Brie Comte Robert, membre de l'ordre des Franciscains, Archeveque de Rouen, il décédera le 2 juillet 1275 à Gaillon
LANTENOIS Roger
Né d'une famille de Pharmaciens le 4 juin 1910 à Brie Comte Robert, il fit sa carrière dans l'armée.
Il participer au débarquement de Normandie, Alençon, Libération de Paris....
Il recevraplusieurs décorations, tel que, Commandeur de la Légion d'Honneur, Compagnon de la Libération, Croix de Guerre..
Il décédera le 8 janvier 1986 à Paris
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